lundi 27 juillet 2009
Après le XVII° siècle , la messe noire est périodiquement revenue d'actualité , souvent dans les milieux de gens assez snobs à la recherche de sensations nouvelles . Tel fut le cas des fameux HELL FIRE CLUBS ( Club des feux de l'enfer ) d'angleterre . Leurs membres étaient en général de jeunes gentlmen qui flirtaient avec le satanisme , et dont les réunions avaient pour but de s'amuser de façon obscène et blasphématoire . Il s'en créa un certain nombre en Angleterre , en Ecosse et en Irlande , mais le principal se réunissait dans les résidences les plus élégantes de Londres vers 1720 .
30 ans plus tard , une douzaine de jeunes riches et dépravés se constituèrent en une fraternité de "moines sacrilèges" . Ils se réunissaient deux fois par mois dans la salle capitulaire - remise à neuf par leur soins - de Medmenham Abbey , sur le cours supérieur de la Tamise . Seuls 7 membres en ont été formellement identifiés , parmi lequel le fils scandaleux de l'archevêque de Canterbury et Sir Francis DASHWOOD , qui louait l'abbaye et devint le premier abbé de l'ordre .
Au fronton de la salle capitulaire , une citation de RABELAIS se voit encore : Fay ce que voudrais . Les murs étaient couverts d'ouvrages salaces en guise de manuel depiété et la galerie des moines possédait une rare collection d'oeuvres pornographiques . Des chefs réputés leurs préparaient des plats exotiques et l'on faisait venir des filles de Londres pour satisfaire d'autres appétits .
Lors de leurs cérémonies , les moines sacrifiaient à BACCHUS , dieu de l'ivresse et à VENUS , déesse de l'amour , et probablement au DIABLE , sans qu'on ait bien su a quel degré ce culte était sérieux . On prétend que l'un des moines lâcha une fois un babouin en pleine célébration de messe noire .........
Cette issue de l'affaire était sans doute inévitable . depuis des siècles , sorcières et hérétiques avaient été accusés de sacrifices d'enfants au démon , d'ailleurs sans que des preuves formelles en aient jamais été apportées . Alors , quand des personnes sans scrupules tentèrent vraiment l'aide du DIABLE , la logique voulut qu'elle le fissent dans les règles fixèes par les racontars des chasseurs de sorcières . ROSSELL HOPE ROBBINS , qui se consacra à démythifier ces croyances populaires , fait remarquer que l'affaire de la chambre ardente est probablement le seul cas de sorcellerie où le jugement ait été fondé sur quelques éléments de preuves formelles et non sur les phantasmes de jeunes névrosées ou sur la logique morbide des juges et d'inquisiteurs pervertis .
Dans une histoire aussi riche en incidents fantastiques , il est étrange de constater que les rituels d'infanticides et les appels aux puissances infernales aient semblé couronnés de succès , pendant de nombreuses années au moins .
Sans doute les philtres d'amour et leurs aphrodisiaques y jouaient -ils un rôle . Mais les théories modernes sur la puissance de la pensée - malveillante surtout - donnent à penser qu'une focalisation de la volonté aussi intense que celle qui se produit lors d'une messe noire pourrait bien avoir le pouvoir d'agir sur l'esprit d'autrui .......
vendredi 24 juillet 2009
mardi 21 juillet 2009
mardi 7 juillet 2009
jeudi 2 juillet 2009
Sur la face sud-ouest de la montagne du Dörnberg s'élève un rocher de basalt, sans aucune végétation, ayant de façon surprenante la forme d'une petite église, que les gens des environs appellent "Wichtelkirche" : "Eglise des Nains". Pourquoi ?
Il y a très longtemps vivait au coeur de la montagne un important peuple de nains avec, à sa tête, un roi. Au cours d'une promenade sur la pente de la montagne, le roi aperçut un jour une très jolie jeune fille. Les jours suivants, il refit la même promenade, dans l'espoir de la revoir et, enfin, son désir fut exaucé : il revit la jeune Gotelind qui cueillait des fleurs dans une prairie au pied de la montagne. Au bout d'un moment, elle s'étendit dans l'herbe fraîche pour se reposer, et s'endormit.
Alors le roi des nains prit l'apparence d'un homme de taille normale, s'assit à côté d'elle et, à son réveil, l'embrassa tendrement en lui avouant son amour. Il ne lui cacha pas qu'il était le roi des nains, et lui promit beaucoup d'or et d'argent, ainsi qu'une couronne de diamants, si... elle acceptait de devenir son épouse.
Gotelind ne croyait guère ces paroles tellement inattendues et, malgré toutes les richesses qu'il lui promettait, malgré la splendeur du monde dans lequel elle pourrait vivre, elle refusa ce mariage, sa principale excuse étant de ne pouvoir se lier à un homme qui n'aurait pas la même religion qu'elle.
" C'est vrai, je ne vénère pas les mêmes dieux que toi. Mais, si c'est vraiment la seule raison de ton refus, je veux bien demander à un prêtre de nous donner sa bénédiction dans une église." dit le roi.
Alors la jeune fille accepta le mariage. On décida d'un lieu, d'une date pour la grande fête. Ce serait durant la nuit de la Saint-Jean, dans une chapelle que les nains allaient construire très vite et décorer somptueusement.
La Saint-Jean arriva. La pleine lune inondait de sa lumière argentée un magnifique paysage fleuri dans lequel s'élevait la merveilleuse petite église. A l'intérieur des fleurs, des cierges, des flambeaux, et surtout une musique tout aussi merveilleuse, des mélodies émouvantes. Le couple fit une entrée solennelle dans la chapelle.
Cependant, malgré toute cette beauté, le coeur de la jeune fille s'emplissait d'inquiétude, de peur, car tout lui paraissait sans âme.
Et lorsque le prêtre lui demanda de prononcer le OUI qui la rendrait reine, elle dit NON dans un gémissement.
A cet instant précis, un coup de tonnerre effroyable emplit l'église, des éclairs sillonnèrent le ciel, un vent violent se leva, les lumières s'éteignirent...
Quelques instants plus tard, alors que les étoiles scintillaient de nouveau et que la lune reprenait sa place au-dessus de la montagne, Gotelind vit que l'église, avec toutes ses splendeurs, avait disparu, ... et qu'un rocher froid et nu, à la silhouette surprenante, venait de surgir au même endroit.
Au fond d'elle-même soulagée, elle retourna, à l'aube, chez les siens.